Blé Le premier fongicide se rapproche
A l’approche des premiers traitements fongicides sur les cultures de blé, c’est l’occasion de faire le point sur la pression des maladies fongiques sur blé.
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- Le piétin
Les modélisations effectuées dans plusieurs régions donnent un niveau de pression au niveau de 1996. Cette année-là, les traitements n’avaient pas été valorisés. Les conditions météo que nous avons connues au cours de l’hiver ne lui ont pas été favorables. En effet, les périodes de froid ont limité les contaminations. Le deuxième phénomène qui limite le développement, c’est la faible densité de talles.
Certaine régions de l’ouest de la France peuvent échapper à la règle à cause de la météo hivernale qui n’a pas été excessivement froide dans certains secteurs. La seule façon de connaître le risque à la parcelle est la simulation (voir modèle piétin verse en cliquant ICI.)
Attaque de piétin verse. (© Terre-net Média) |
Le seuil de nuisibilité est de 30 tiges sur 100 à partir du stade épi 1cm. A ce niveau d’infestation, la rentabilité est assurée par le traitement. Les dégâts du piétin peuvent aller jusqu’à 10 quintaux si la maladie occasionne une verse !
Quelques variétés sensibles (note Ctps = 1) : Altigo, Arezzo, Arlequin, Boisseau, Euclide, Garcia, Koreli, Paladin.
- La septoriose
En ce qui concerne la septoriose, elle n’est pas préjudiciable avant le stade 2 nœuds. L’hiver a limité la mise en place de l’inoculum sur une grande partie du territoire et ceci est une raison essentielle pour l’explosion de la maladie au printemps.
Depuis début avril, les pluies entre le 4 et le 7 n’ont pas forcément entrainé de grosses contaminations dans certains secteurs (Nord et Est) à cause des températures minimales trop faibles. Par contre depuis le 8, la remontée du thermomètre la favorise.
La modélisation est le seul moyen pour connaître le risque actuellement, surtout en conditions intermédiaires comme cette année.
Pycnide de Septoriose tritici sur une feuille de blé (© DR) |
- Les rouilles
Les rouilles sont très dépendantes des conditions hivernales et surtout des cumuls de températures entre le 1er novembre et le 31 mars. Pour cette année, les cartes ci-dessous montrent bien que le risque est très en dessous de l’année 2007, où pratiquement toutes les régions étaient en risque moyen (orange) à élevé (rouge). Une toute petite zone (bleu) à l’est de la France avait un cumul trop faible pour être considérée à risque. Cette année, la zone à risque se trouve essentiellement dans le Sud.
Mais les températures ne sont pas le seul facteur explicatif de l’épidémie de rouille. Interviennent également la date de semis et l’hygrométrie.
Ci-dessous, une simulation du risque rouille brune pour cette année en Eure-et-Loir.
La courbe bleue représente la simulation de cette année, la verte, celle de 1996 (risque nul) et la courbe orange, celle de 2007 où le risque était maximal. Ce graphique résume bien le risque pour ce département cette année.
Ci-dessous 2 simulations rouille jaune :
Région Centre
Région Bretagne
La courbe bleue représente la simulation de cette année, la verte, celle de 1996 (risque nul) et la courbe orange, celle de 2007 où le risque était maximal. Avec ces 2 simulations, on voit bien l’intérêt de la modélisation puisqu’en Bretagne la vigilance s’impose coté rouille jaune. A ce titre, il a déjà été repéré des foyers de rouilles jaunes sur variété sensible.
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